Les pouvoirs publics ne réussiront pas seuls à maîtriser les conséquences des inondations. Les citoyens doivent également s’approprier les connaissances technico-scientifiques pour mettre en œuvre des actions de prévention à leur échelle.

Pour cela, les démarches institutionnelles développées par les pouvoirs publics existent (voir la rubrique Information préventive).

Toutefois, ces documents réglementaires semblent avoir des effets limités sur l’évolution des comportements. En effet, les sondages sur la perception du risque inondation par les riverains du Rhône et de la Saône (voir publications plus bas) ont montré que, en l’absence d’inondation d’ampleur, la préoccupation des habitants face aux inondations s’érode progressivement. Ces enquêtes révèlent également le rapport ambivalent que chacun entretient avec le risque, pris entre peur et déni du danger, entre mémoire et oubli de la catastrophe. Dès lors, les actions de communication descendante qui reposent sur la diffusion de messages univoques par les pouvoirs publics se heurtent souvent à un faible intérêt des populations.

Ces résultats confirment l’intérêt de compléter les éléments de connaissance sur le fleuve et l’information préventive en proposant aux habitants de nouvelles manières de connaître et ressentir le risque d’inondation : le développement de la culture du risque constitue en effet un levier fort pour inverser cette tendance de l’oubli.

Entretenir sur le long terme la mémoire des événements passés permet d’acquérir les bonnes pratiques face au risque d’inondation : les projets photographiques, expositions, documen­taires audiovisuels, animations pédagogiques, mais également les installations insolites, spectacles-expériences et outils numériques sont des vecteurs efficaces de sensibili­sation du grand public et sont soutenus dans le cadre du Plan Rhône.

 

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